NOTE D'INTENTION
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Voyager à la rencontre de sept Orlandos
Androgynes psychiques
Précurseurhsehs du paradigme post-binaire
Incarnant complexité, diversité, fluidité
Prendre le temps de contempler et filmer à l’heure bleue
Chacunhe de ces ambassadeurhricehs
Seulhe, dans l’espace vaste qu’iel choisit d’habiter
Déployant son mouvement conscient
Capturer son geste ample, essentiel,
Sensoriel, émotionnel et cognitif
Catalyseur de son émancipation personnelle
Moteur de notre évolution collective
Grâce au dispositif scénographique élaboré par artistes et scientifiques
Projeter simultanément, côte à côte,
Les sept figures archétypales
Et connecter les sept horizons en un
Par la musique live d’unhe interprète invitéhe
installéhe parmi les visiteurs libres de déambuler
Permettre coïncidences et dialogues entre les Orlandos
Ré-inventer les récits, dilater les temporalités et inviter à la contemplation
Emmener cette installation performative conçue légère et itinérante
A la rencontre de publics variés
Où chacunhe peut s’immerger
Dans une humanité réconciliée : Une Néo-Renaissance
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ORLANDO, INCARNATION
DU NOUVEAU PARADIGME
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ORLANDO, HÉROhHÉROÏNE ANDROGYNE DE VIRGINIA WOOLF
Orlando1 de Virginia Woolf, explore la vie d’une figure androgyne qui s’étend à travers quatre siècles, traitant les thèmes de l’identité, du genre de la naissance, de l’amour, de la poésie, de la société, de la politique, du sexe, de la mort. Le livre se présente comme une biographie imaginaire et par moments parodique.
Virginia Woolf continue dans ce livre à expérimenter des formes de narration nouvelles pour l'époque. Orlando présente une trame très élaborée qui se développe dans une aventure qui se prolonge sur plusieurs siècles.
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L'œuvre laisse transparaître une analyse des rapports entre les sexes dans les sociétés anglaises des quatre siècles au long desquels s'articule l'intrigue, de la fin du XVIème siècle jusqu'en 1928, année où Virginia Woolf achève la rédaction du roman. Orlando, en effet, déjà androgyne et réfractaire à la société patriarcale au point de refuser, en tant que courtisan, toute proposition de mariage, change tout à coup de sexe au XVIIIème siècle en se réveillant femme. Le roman est dédié à la poétesse Vita Sackville-West, avec laquelle Virginia Woolf a entretenu une relation amoureuse. Le fils de Vita, Nigel Nicolson, a défini Orlando comme ‘la plus longue lettre d'amour de l'histoire’.
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L’ANDROGYNIE : FIGURE ARCHÉTYPALE DE NOTRE CIVILISATION RENAISSANTE
En utilisant la crise de l’identification de genre comme paradigme, Virginia Woolf ré-imagine l’identité féminine, le sexe, le genre et la sexualité. Le corps devient le théâtre des contestations sociales. Woolf nous permet de préciser les grands thèmes soulevés par les questions de genre : la tendance à la bicatégorisation (la division par deux) hiérarchisante, véritable porte ouverte à la diabolisation, à la stigmatisation, et à l’oppression. (+homme/femme-), (+masculin/féminin-),
(+hétérosexuel/homosexuel-), (+blanc/noir-), (+riche/pauvre-).
Quelles que soient les catégorisations, le slash (/) est injustifiable et inconsistant. [Caroline Dayer, interview, 2017].
La modalité du même ou du différent dichotomise, sépare et incite davantage à la lutte et à l’exclusion, à l’intolérance qu’à la capacité de concevoir l’unité des contraires.
La modalité de pensée binaire est ancrée dans notre patrimoine culturel depuis des milliers d’années. Les principes d’opposition, de combat et de lutte contre l’étranger envahisseur est une habitude, originellement liée à la survie, mais qui connaît des survivances aujourd’hui particulièrement néfastes au rapport de l’altérité.
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Choisir la figure archétypale de l’androgyne pour illustrer l’étape de l’évolution de notre civilisation, c’est mettre délibérément l’accent sur la réconciliation des parties opposées de l’individu.
L’anima et l’animus ont aujourd’hui à se repenser en chacun de nous que nous soyons un homme ou une femme. Cette nouvelle possibilité de construction identitaire, dépassant la réalité physiologique des sexes préfigure de la capacité à s’ouvrir à la tolérance, à intégrer les différences comme facteur de richesse et non plus comme une menace. Ce qui est alors possible à l’échelle de la psyché de l’individu pourrait être une tierce voie pour envisager de penser les différences à la taille des groupes ethniques représentés dans tous les pays du monde, ceci afin que de la diversité devienne une richesse et non plus une source d’opposition et de guerre. Si nous parvenons à réaliser cette mutation au niveau psychologique, nous pourrons alors l’envisager plus largement sur un plan anthropologique.
Ce nouveau paradigme de société pourra alors apparaître en quelque sorte comme une néo-renaissance rétablissant les prérogatives de l’Homme, en le plaçant au cœur d’une société qui saurait gérer les différences autrement que par la peur et la lutte mais davantage comme facteur d’enrichissement croisé. Il s’agit de modifier nos représentations de l’altérité comme de la différence et d’encourager la capacité à penser le tiers inclus, cette dimension dialogique dépassant les paradoxes. Chaque chose n’est pas ceci ou cela mais plutôt ceci et aussi cela.
Ainsi reparler de l’androgyne au sein d’une civilisation dont la société est en crise, prise entre deux paradigmes, c’est identifier un processus de Renaissance à l’œuvre.
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Cependant, lorsque l’on parle dans les tous premiers frémissements de cette phase émergente du nouveau paradigme, cela dérange car cela ne correspond pas à la tendance généralement observable.
Enfin pour y parvenir, il semble que nous sommes en quête de sagesse pour recréer notre monde, autrement.
Il semble que ce soit dans la recherche plus étendue de spiritualité que les occidentaux puisent le sens de leur existence. Le politique s’étant effondré sur les cendres des barbaries issues des plus grandes idéologies, il ne paraît plus répondre à la grande majorité car il ne permet plus de rêver et de porter la vision d’une société à venir. L’économique touche au paroxysme de son apogée en rendant chaque habitant de la planète un objet de consommation, éphémère, dépendant et jetable.
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Bien entendu ce modèle ne permet pas l’épanouissement de l’être, le culte de l’avoir ne suffit pas à nourrir un projet de civilisation.
La part spirituelle contenue dans les philosophies et religions orientales semble apporter le morceau manquant à la dyade intellectuel / imaginaire incarnant alors le tiers (et), illustrant la conciliation de l’esprit, de l’intelligence et de l’âme. Le spirituel apporterait alors, à son tour, cette dimension d’intégration des différents principes humains. Il jouerait le rôle de l’androgyne réunifiant et conciliant la concindia oppositorum.
C’était d’ailleurs le propos premier de l’alchimie. Sa finalité résidait dans la transmutation des métaux vulgaires en or que ce soit au sens physique et surtout symbolique. C’est-à-dire qu’il s’agissait de parvenir à trouver en soi l’or de la sérénité intérieure. Et n’est-ce pas ce que beaucoup de gens essaient de faire aujourd’hui, retrouver un sens général à leur vie par la restauration du sens particulier de leur intériorité ? [Christine Marsan, L’Androgyne : une figure archétypale de notre civilisation renaissante, 2016].
[1] Synopsis : Orlando est un jeune noble anglais ; lorsqu'il rencontre la reine Élisabeth Ire, elle décide de l'emmener à sa cour de Greenwich et, jusqu'à la mort de la reine, la vie d'Orlando est celle de son courtisan favori ; par la suite il reste à la cour de son successeur Jacques Ier. Pendant le Grand Gel de 1608, Orlando tombe amoureux de Sasha, fille de l'ambassadeur de Russie, qui l'abandonnera. Revenu dans sa demeure natale, Orlando fait l'étrange expérience de s'endormir pendant une semaine, à la suite de quoi il décide de partir comme ambassadeur en Orient. Là, il refait la même expérience d'un sommeil d'une semaine mais cette fois il se réveille femme. Dans son incarnation féminine Orlando passe quelque temps en compagnie de Tziganes à partager leur vie nomade, en appréciant la condition des femmes dans ces tribus itinérantes, la jugeant plus libre qu'en Angleterre. Elle n'en retournera pas moins à Londres, poussée par son amour pour la poésie. Son existence se partage alors entre la demeure natale, où elle a la possibilité de se consacrer à la poésie et de recevoir des poètes célèbres, et Londres, où elle fréquente indifféremment la bonne société et les prostituées. Orlando trouvera par hasard l'amour auprès de l'aventurier Lord Marmaduke Bonthrop Shelmerdine. Le roman se termine en 1928, très précisément ‘le jeudi 11 octobre 1928’, alors qu'Orlando est devenue une femme-écrivain à succès grâce au poème Le Chêne qu'elle a écrit pendant une grande partie de sa vie et qui lui a valu un prix littéraire.
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I
II
III
ÉTAPES DE PRODUCTION
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Sept. 2017
EPFL+ECALlab workshop - Design du dispositif scénographique
EPFL Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne + ECAL Ecole d’Art de Lausanne + UNIGE Université de Genève
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Oct. 2017 > Mai 2018
Chorégraphie et captation vidéo des sept premiers mouvements à Kinshasa, Marfa, Londres, Varanasi, Lisbonne, Chandolin par Julie Beauvais et Horace Lundd
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Mai 2018
Post-production
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Jan. > Mai 2018
Développement et construction du dispositif scénographique immersif à l'EPFL+ECALlab
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Jan. > Mai 2018
Composition et réalisation de la partition ouverte et du protocole par Christophe Fellay
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Mai 2018
Avant-première à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
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Sept. 2018
Première La Bâtie, Festival de Genève
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Sept. 2018 > aujourd'hui
Rayonnement et tournées suisse, européenne, mondiale
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Sept. 2018 > aujourd'hui
Processus évolutif - captation de nouveaux mouvements en Patagonie, en Mer du Nord...
ORLANDO IMAGES
DU MAKING OF
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